On se casse ! Notre tour du monde confortable et cosy

Qui n’en a jamais rêvé ? Partir faire le tour du monde, laisser derrière soi son travail, sa routine, son petit chez soi. Nous, c’est décidé, on le fait ! Ca fait bien longtemps qu’Alexandra et moi, on pense à ouvrir ce nouveau chapitre de notre vie. Après toutes ces années passées sous pression, dans les banques, les soucis de la vie, le moment est venu pour nous de laisser ceci derrière nous quelques mois et se livrer à nos passions : voyager, photographier, raconter et surtout passer du temps juste entre nous, dans des paysages magnifiques. Mais on te prévient, pas question de sac à dos (même si on a rien contre), pour nous ce sera un tour du monde confortable.

Le début de la réflexion

A l’âge où on est censé se poser, continuer à croître dans sa carrière, acheter une maison, faire des enfants et adopter un chien, on décide de tout plaquer au risque de recommencer à zéro.

Alors bien sûr, ce genre de décision, même prise soudainement dans un embouteillage ou le matin en se rasant, voire coincé sous les aisselles de ton voisin dans le métro, demande un minimum de préparation.

Pour moi, cette décision est née au retour de Sicile, après avoir connu 1 semaine dans un agritourisme paradisiaque et bio au milieu des vergers. Pour Alexandra, plus difficile à convaincre, car trop attachée à la sécurité que nous procure le système, c’était un trop-plein avec comme élément déclencheur le décès de mon petit frère. Une vraie chance qu’Alexandra ait eu la même envie de changement, car pas question pour moi d’imaginer parcourir le monde sans elle. Peut-être te demandes-tu : comment franchir le pas, passer de l’envie au projet ? Nous, on s’est fixé une date. Une date lointaine à l’époque mais fixe, non-négociable. Malheureusement, perdre un être aussi cher que son petit frère fait que tu ne conçois plus le métro, dodo, boulot de la même manière, partir était devenu un besoin.

Partir voyager, quand le voyage commence avant le départ

Ne restait plus qu’à mettre en place les choses pour nous permettre de le faire. Je ne vais pas m’étendre maintenant sur toutes les choses à prévoir pour mettre en place un tel changement de vie, cela fera sans doute l’objet d’un autre article plus « pratique ».

Pour faire simple, mais afin que tu réalises l’ampleur de notre démarche, nous n’avons pas seulement quitté nos jobs, non, non, trop simple ! Nous allons quitté nos jobs, déménagé d’un 110m2 à un 52m2, changer d’opérateur téléphonique, et même … changement absolu pour des Suisses : changer de banque pour nos comptes ! Tu l’auras compris, nous prévoyons plus qu’un voyage, mais bien un changement de mode vie, en la laissant en partie derrière nous.

Et tu sais quoi ? Ca fait du bien ! Mais tellement de bien ! Se débarrasser de la moitié de ses meubles, des ses fringues, ses chaussures et tous les autres trucs qu’on a accumulés au fil des années et qui finalement nous servent à rien. Quel pied de virer tout ça !!! Faut le vivre pour le croire. Tu as vu le documentaire Minimalism ? On est en plein dedans, même si on a entrepris cette démarche avant d’en entendre parler. Quitter son job (en CDI) après 7 ans ? Quel coup de pied dans la fourmilière dans nos habitudes et notre petite sécurité si précieuse ! Revoir ses priorités, ça aussi c’est génial.

Le temps fait son œuvre et nous avions atteint le moment où cette prison si dorée n’était finalement plus qu’une prison. Un vrai ménage intérieur. Alors, ne vas pas croire que nous faisons un vrai rejet de notre vie pour partir dans un trip où on se moque du lendemain. Pas du tout. On est banquiers pas qu’en pratique mais aussi dans l’âme, on calcule, on soupèse et on évalue les risques. Et surtout quand t’es marié à Alexandra, la reine du contrôle, tu comprends que tu ne peux pas lui vendre de tout lâcher pour partir à l’inconnue. Cependant, on s’est rendu compte qu’on est trop stressé, trop pris par nos responsabilités pour pleinement apprécier ce que nous avons. On va donc faire une pause sous forme d’un tour du monde confortable, grâce à nos économies durement acquises.

Ce qu’on ne t’a pas dit là, c’est qu’on déménage dans 1 mois (pour rappel, on divise toutes nos affaires par 2) et quelques jours après, on s’envole pour quelques mois. Autant te dire que ça fait quelques semaines qu’on est bien occupé entre faire la transition au boulot, liquider ses affaires, préparer le déménagement et préparer le départ ! La tension est légèrement à son comble…

Nos attentes par rapport à ce tour du monde

Durant cette pose, nous allons aller à la rencontre des gens, savourer les gens, savourer d’avoir du temps, savourer les paysages, savourer la vie (même si ça sera au milieu des araignées #arachnophobescompulsifs) et mener une réflexion sur la suite. J’espère vraiment que ce voyage va nous « transformer » un peu, qu’on puisse se reconstruire d’une année difficile et qu’on lâche plus prise, surtout Alexandra ;o) A notre retour, nous mettrons en place les fruits de cette réflexion.

Franchement, sûrement que toi aussi tu sens que les journées filent les unes après les autres et peut-être remarques-tu que ta vie n’est pas forcément celle que tu voulais. Même si tu as un bon job, un bon conjoint, des amis, un bel appart et plus de belles fringues que tu peux en porter. Nous, on a 38 et 35 ans, ça fait presque 20 ans qu’on a commencé la vie active et il est temps pour certaines corrections. On ne jette pas un jugement sur notre vie, loin de là, mais tu connais beaucoup de choses qui ne méritent pas de corrections après 20 ans, toi ?

Quand on imaginait notre vie, le jour où nous avons commencé notre apprentissage dans les banques, les tours jumelles existaient encore, le portable n’avait que le snake comme jeu, pour aller en France on devait changer des francs et pas des euros, Google voyait le jour, etc. Certains diraient « mais vous avez tout pour être heureux » et c’est vrai ! C’est pour ça qu’on ne va pas tout jeter à la poubelle, mais juste prendre le temps d’évaluer ce qui nous apporte vraiment quelque chose et simplement revoir les priorités. Il y aura aussi des contraintes par la suite, mais celles que nous nous imposerons et pas celles que nous avons acceptées petit à petit à force de mini-compromis faits au fil des années. Et avant ça, on va kiffer notre voyage !

Préparer son tour du monde confortable

Singapour, l’Australie et les USA, 5 mois de découvertes incroyables !

Alors, j’en entends déjà qui disent que ce n’est pas un tour du monde (car on nous l’a dit) et qu’on ne voit finalement que peu de pays pour un tour du monde ou qu’on ne visite que des pays riches ou encore que le simple fait d’avoir planifié où nous allons est un non-sens. Eh bien tu sais quoi ? C’est pas grave ! C’est même peut-être vrai, mais c’est NOTRE aventure, comme nous la voulions.

J’en vois qui partent sac sur le dos sans plans vraiment établis, au grès des envies, dans des pays encore plus exotiques pour encore plus de dépaysement et tu sais quoi ? C’est super ! Ils ont vraiment raison car c’est leur voyage, celui qui leur correspond. Ils se font plaisir et c’est ça le but. Le but de partir en tour du monde est justement de quitter les contraintes que la société a tendance à nous mettre, donc chacun voyage comme cela lui semble là où ça lui convient.

On ne fait clairement pas un voyage pour cocher un max de pays ou faire une quête spirituelle, ni même pour voir si on aime se doucher 1 jour sur 2 (parce qu’on sait déjà qu’on n’aime pas ça). On voyage pour se faire PLAISIR, alors on va aller où on a toujours voulu aller, en y prenant le temps. Le plaisir avant tout.

Est-ce vraiment un tour du monde ?

Ce dont je me réjouis beaucoup, c’est que même si nous ne visitons « que » 3 pays, nous allons voir autant de paysages différents qui si nous en avions visités bien plus. Voilà où il est notre tour du monde à notre façon… dans les paysages et le dépaysement. Imagine : la Grande barrière de corail, Sydney, Uluru, les volcans d’Hawaii, la forêt tropicale, Los Angeles, l’Anza Borrego (d’ailleurs tu le connais celui-là?), les Everglades, les Keys… Quels contrastes en perspective !

On a énormément réfléchi aux pays qu’on voulait visiter. 5 mois de voyage devant nous, c’est comme nous mettre dans un centre commercial géant qui fait des soldes à -80% => on veut tout voir ! Il a donc fallu beaucoup discuter, faire une liste et l’affiner. Ne pas se précipiter, mais laisser murir les choix au fur et à mesure et un jour, au fond de toi, tu sens que tu tiens enfin la short list !

Le tri dans les pays

En ce qui me concerne, j’étais très ouvert sur les pays à visiter, mais j’avais envie de soleil, de dépaysement et surtout d’Amérique ! Alexandra, elle, a tout de suite dit « La Nouvelle-Zélande c’est pas négociable, on y va ! » (à savoir que j’y tenais pas du tout, ce n’est pas un pays qui m’attire…même si je sais qu’il est beau…) et du coup, si on allait en Nouvelle-Zélande, moi j’avais envie d’aller en Nouvelle-Calédonie. Et Alexandra a dit : « si on va en Nouvelle-Calédonie, on va au Vanuatu ». Sans oublier l’Australie, la Polynésie française, les Fidji, Hawaii, le Chili, la Floride, Cuba et la République Dominicaine (des amis ont vécu dans la péninsule de Samana et comment dire, on veut aussi y vivre sans même l’avoir vue !). Ça c’était l’état des lieux en octobre 2016. On a fait un graphique (oui un graphique) pour vérifier que les climats concordaient au moment où nous souhaitions nous y rendre, ça a pas mal épuré la liste.

Mais en automne passé quand nous avons fait ces choix, on était dans un état émotionnel catastrophique dû au deuil, du coup on avait besoin de partir dans des pays où on n’aurait pas à se soucier des vaccins ou de maladies spécifiques ou du mal de l’altitude (malheureusement Alexandra en souffre assez vite par de violentes migraines).

Et on a surtout réalisé qu’on avait besoin de temps, on avait besoin de vivre et de se réparer. Il ne fallait pas aborder ces 5 mois comme quand on part 2 semaines en vacances, mais comme des moments à vivre. Enchainer tout ces pays nous feraient trop peu profiter de chaque lieu et cela allait contre notre objectif. D’elle-même, Alexandra a tiré un joli trait sur la Nouvelle-Zélande au bénéfice de plus de temps en Australie et tout ça sans aucun regret ! Les choix ont commencé à se faire d’eux-mêmes, sans avoir un arrière goût amer, mais juste parce qu’on devait rayer des pays de la liste. Ce n’était surtout pas le but de commencer à avoir des regrets pour ce voyage !

Tout ça, pour dire qu’on a réfléchi longtemps, on s’est remis en question et on a un résultat final qui nous rend heureux. C’est très important, tu sais pourquoi ? Car il y aura toujours des gens qui diront « Puisque vous faites ça, pourquoi vous n’allez pas en Nouvelle-Zélande ? C’est dommage, vous allez le regretter » ou « Il n’y a pas de bon tour du monde sans passer par l’Amérique du Sud » ou « Vous auriez dû aller dans les pays d’Asie, c’est plus beaux et moins chers » et encore « Vous avez tout prévu, donc ce n’est pas un vrai voyage et encore moins un tour du monde ». Bref, on les as eues toutes ces remarques… mais comme on est convaincu par notre voyage et notre façon de le faire, et bien ces remarques nous glissent dessus et personne ne pourra nous faire regretter ces 5 mois. C’est important d’être convaincu pour que personne ne gâche tes décisions.

Et non, ce n’est pas un trip slow travel non plus, car notre voyage n’est pas la définition du slow travel à proprement parler. Et très franchement, ça nous est égal de ce qu’il est ce tour du monde, il est juste à nous, à notre image et selon ce qui nous faisait plaisir. C’est pour ça que pour nous c’est un tour du monde confortable : on voit une quantité de paysages différents et on part en valises.

Et pour les pays laissés de côté ? On a un avantage avec ma femme, c’est que si on aime beaucoup voyager, si on se délecte de ce qu’on voit et de ce qu’on vit ce n’est pas la fin du monde si on ne va pas dans des pays qui nous attirent. Et puis, c’est pas notre dernier voyage non plus ! Donc on le vit bien. Un léger regret sur le Chili, mais finalement, peut-être qu’un jour on ira juste pour lui-même ou pas, on verra. Et surtout on verra comment régler facilement des problèmes de maux d’altitude… Idem pour la République Dominicaine. Et personnellement, Cuba, j’y tenais pas tant que ça, donc ça m’arrange ;o)

Pourquoi un tour du monde confortable et cosy ?

Comme on te l’a dit, on n’est pas capable de partir sac à dos. On a jamais essayé, mais vraiment ça nous attire pas du tout. Attention, ce n’est pas un jugement envers ceux qui le font (et qui d’ailleurs fondamentalement sont bien plus libres que nous), c’est juste que ce n’est pas notre truc. On a besoin d’une salle de bain, d’une douche et d’un vrai wc, d’un bon lit, d’une porte, bref d’une habitation !

Il va bien falloir partir léger tout de même, mais ça sera avec nos valises. Quant aux hébergements se sont principalement des appart’hôtels, B&B, chambres chez l’habitant, motels et hôtels. Tu ne peux clairement pas avoir le même budget pour 5 mois que pour 2 semaines, mais on a réussi à trouver des petits endroits sympas justement en s’y prenant bien à l’avance.

Comment on a organisé tout ça et pourquoi on a tout planifié à l’avance, ce sera l’objet d’un autre article qu’on écrira peut-être « sur la route » ;o)

Notre tour du monde confortable avec toi !

Bien sûr que tu viens avec nous ! On va partager tout ça sur le blog au fur est à mesure et surtout sur les réseaux sociaux. Sans oublier une petite chronique vidéo sur Facebook à laquelle on va s’essayer le plus régulièrement possible. Pas facile pour nous de se mettre en scène, mais ça sera l’occasion. Il faudra qu’on trouve l’équilibre d’ailleurs pour ne pas laisser filer notre voyage en étant trop sur les réseaux sociaux.

Alors, et toi ? Tu as déjà eu envie de sauter le pas, de changer, de partir loin ? Laisse-nous un commentaire on a envie de savoir. Et si tu veux nous dire un mot sympa ou nous dire qu’on est dingue, mets-nous aussi un petit commentaire, ça nous intéresse parce que franchement de toi à moi, c’est excitant, mais c’est aussi un peu angoissant !

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