Bienvenue en enfer ? Ce n’est pas une introduction qui fait rêver pour une destination de voyage ou quand on imagine visiter la Californie pas vrai ? Et pourtant au fil de ces lignes, c’est là que je vais t’emmener… si tu es prêt pour ce voyage. En tout cas, c’est là où la route nous a menés, sur un malentendu quand nous sommes partis en road trip en Californie du Sud. Loin des lieux connus, des lieux communs (?), nous avons avons découvert une Californie différente, une Californie déchue…
Alors bien sûr, je ne crois pas que l’enfer existe, ni qu’on y rôtisse pour l’éternité. Mais s’il devait exister, alors le Salton Sea en aurait toutes les caractéristiques, comme je vais te le montrer. Allez, assieds-toi confortablement, prends une quantité suffisante d’eau ou tout autre liquide bien frais, car là où on va il fait chaud, il fait soif, il brûle même, un voyage intérieur commence !
Où se situe le Salton Sea ?
Comme la vision qu’on se fait de l’enfer, la Salton Sea se trouve sous terre ou plus précisément dans son cas, 71 mètres sous le niveau de la mer. Tu verras plus loin que ceci a son importance.
Pour être plus précis encore, le Salton Sea c’est le plus grand lac de Californie. Il se trouve sur une ancienne mer intérieure en Californie du Sud non-loin de Coachellea et de la frontière avec le Mexique. Mais ce qui est sûr, c’est que ceux qui partent visiter la Californie, la belle, la pimpante, ne mettent pas les pieds dans cet endroit oublié.
Qu’est-ce que le Salton Sea ?
Comme l’enfer né d’une désobéissance originelle, le Salton Sea a été créé par les eaux du fleuve Colorado quittant le lit du fleuve lors d’une crue en 1891, puis à nouveau en 1905 lors d’un travail de canalisation. Cette eau dans sa folle dégringolade, a fini à chaque fois sa course dans la cuvette de la vallée impériale, sans plus nulle part où aller ayant touché le fond, au point de se retrouver sous le niveau de la mer. C’est donc de l’eau douce qui a submergé la ville de Salton. Pourtant, en allant se concentrer sur une ancienne mer intérieure, l’eau s’est fortement chargée en sel et… en pesticides, issus de l’agriculture, ramenés en grande quantité en lavant la terre sur son passage.
Faux départ d’une success story à la californienne ?
Après avoir été pendant quelque temps un terrain d’essai de la Navy, le Salton Sea allait voir ses alentours considérablement modifiés ! Loin de se laisser abattre par les crues, des entrepreneurs (notamment du Texas) ont décidé de faire de l’échec provisoire de la canalisation du fleuve une cash machine.
Imagine ! Une nouvelle mer intérieure toute neuve sous le beau soleil de Californie, dans un désert où les terrains ne coûtent rien ? Autant dire une opportunité au-delà des rêves les plus fous ! Salton City, Salton Sea Beach, ou encore Bombay Beach virent donc le jour dans les années 50, offrant un terrain de détente idéal à des Américains profitant d’une économie en hausse et de week-end ensoleillés. Hôtels, campings, plages, restaurants fleurissent, l’endroit idéal pour un rendez-vous huppé. Les villes nouvelles prévoient déjà des plans d’urbanisation à grande échelle bref, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un nouvel endroit à la mode était né pour les locaux et bientôt pour ceux souhaitant visiter la Californie. Mais comme on dit, l’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ?
Salton Sea, la bascule vers l’enfer
Dans le courant des années 70, la situation a commencé à changer, les infrastructures ne sont pas toutes finalisées faute de main-d’œuvre locale dans cette vallée isolée. Vient ensuite une montée des eaux du lac, qui inonde certaines constructions déjà en place. Pas de chance ? Tu n’as encore rien vu, après une nouvelle baisse du niveau des eaux le vrai problème apparaît.
Visiter la Californie à travers un désastre écologique
En effet, le peu d’eau (sauf de rares années) qui arrive dans la Mer de Salton provient de la pluie dans la Vallée impériale et ramène avec elle sa part de pesticides agricoles. Rien de différent de ce qu’il se passe dans d’autres lacs, non ? Tu as raison, la différence ici est que ce lac se trouve sous le niveau de la mer, rappelle-toi. Ce qui veut dire que tout ce qui rentre dans le Salton Sea RESTE dans le Salton sea. Aucune rivière n’en sort pour emmener avec elle les résidus.
Conséquence : depuis sa création, la Mer de Salton accumule, encore et encore de la pollution chaque année. Plus sa taille se réduit en s’évaporant et plus la pollution et le sel s’y concentrent. Les poissons crèvent, l’eau pue, les gens désertent la région. Pourtant les oiseaux (plus de 400 espèces) continuent de venir y chercher eau et nourriture s’empoisonnant au passage. Les pauvres ne peuvent pas savoir ce qu’il se passe et c’est le seul point d’eau sur leur route migratoire. C’est aussi pour ça que la région du Salton Sea est un endroit mis en avant pour l’observation des oiseaux. Venez visiter la Californie dans sa belle réserve ornithologique ! Sérieusement ?!
Visiter la Californie : un voyage un intérieur avec le Salton Sea
On s’est retrouvé ici, parce qu’en organisant notre road trip en Californie du Sud dans le cadre de notre tour du monde, on a vu sur la carte un gros lac qui s’appelait Salton Sea ou Mer de Salton. On s’est dit « cool, on s’arrêtera manger une glace sur une terrasse, en allant à l’Anza-Borrego ». La veille de prendre la route dans cette direction, on fait quelques recherches pour savoir où ça serait le plus joli de faire une balade. Et là, on ne trouve rien. Mais rien ! Quelques articles en anglais parlent de pollution (oui, mais est-ce surprenant de nos jours ?), on cherche par Google images et là on voit et on réalise gentiment où on va mettre les pieds…
Alexandra et moi rêvions de petites glaces au bord de l’eau et de jolies terrasses… Alors pourquoi ne pas rebrousser chemin et reprendre la route en direction de Palm Springs et ses airs d’Éden ? Sur la route, Alexandra n’arrêtait pas de se demander « faut-il vraiment qu’on s’inflige ça ? ». Mais visiter la Salton Sea en toute connaissance de cause c’est faire une parenthèse dans son voyage et se donner l’opportunité de visiter la Californie autrement, c’est comment visiter la Californie par ses entrailles.
Finis les beaux paysages de carte postale, l’ambiance cool made in California, le surf et l’insouciance. Tu sais quoi ? Bon retour sur terre Dude ! Quand tu fais comme nous un tour du monde, pourquoi fermer les yeux sur ce qui ne nous plaît pas ? Visiter le Salton sea et sa région c’est donc un peu plus que du tourisme, c’est aussi une visite de sa conscience et de ce qu’on peut ressentir face à un désastre écologique et humain qui se déroule en direct sous tes yeux. Ça aiguise l’esprit, ouvre à d’autres idées et à une réalité crue.
Il ne faut pas y aller et regarder ça avec distance, mais au contraire s’immerger dans l’atmosphère des lieux, ouvrir ses sens et ne pas refuser la puanteur, la chaleur et la misère. Il faut pleurer pour ces gens coincés là au bord de cette fosse sceptique infernale, il faut crier au scandale devant ces oiseaux qui s’empoisonnent, il faut rester silencieux devant les vestiges des rêves brisés et finalement chérir sa vie loin de cet endroit, sa chance d’être né ailleurs, de ne pas être un laissé-pour-compte perdu au fin fond d’un grand pays qui t’oublie. De là, naît un feu, une envie d’en parler à ceux qui ignorent encore ce qu’il se passe.
Visiter la Californie par la route 111
Rouler le long de la route 111, c’est souvent rouler seul dans un paysage désertique très beau. Les montagnes d’un côté, la Mer de Salton si bleue de l’autre, rien n’indique que tu roules tout droit vers un drame écologique. Une fois seulement arrivés au Salton Sea Recréation Area (si, si !), tu commences à comprendre que quelque chose ne tourne pas rond. L’odeur… mais qu’est-ce que ça pue ! Un mélange indescriptible de sel, d’eau croupie et de fientes d’oiseaux. Ça donne une odeur presque… de souffre. Après avoir passé une barrière relevée dans un poste de contrôle déserté (à ce moment-là en tout cas), le sentiment de solitude est intense. On se dirige vers la plage et tandis que l’odeur s’intensifie, nous découvrons les milliers de squelettes de poissons morts sur la plage. La Mer de Salton si bleue depuis la route est brunâtre sur la plage. Un panneau nous indique que la baignade est autorisée mais non surveillée… Non merci, sans façon.
Plus loin le Salton Sea Visitor Center nous rassure : l’eau est propre, plus propre même que celle de l’Océan Pacifique, et on peut même manger les poissons du lac, mais pas trop quand même ! Tu m’étonnes ! J’essaie d’obtenir des explications sur ce mystérieux paradoxe mais impossible, le ranger nie tout problème avec le Salton Sea et ne comprend pas où est notre problème à nous. On passe donc notre chemin pour aller faire quelques photos. En soit, ce Visitor Center c’est un peu un sketch qui refuse d’admettre l’évidence… L’odeur est de plus en plus forte, il faut partir.
En continuant sur la route 111, on découvre plus de vestiges de la gloire passée du Salton Sea. Grands parkings, bâtiments délabrés et grandes enseignes rétro au néon se succèdent. Ambiance un peu Bagdad café pour qui a vu ce vieux film.
Bombay Beach, la ville qui ne te fera jamais oublier ta visite en Californie !
Nous voici arrivés dans une « ville » bordant le Salton Sea. Autrefois vaste projet immobilier Bombay Beach (la ville la plus basse des États-Unis) est maintenant un patelin oublié, dont la population continue de décroître. Oui, il y a des habitants, même si quand t’y arrives, tu crois que c’est juste une ville fantôme, tant tu te dis que personne ne peut habiter là !
Coincé entre le lac puant et une immense voie de chemin de fer, cet endroit a tout de la fin de course et la présence de la route 111 qui permet d’en partir n’y change rien. Le soleil martèle le sol et fait s’évaporer davantage cette fichue Mer de Salton, chargeant l’air de poussières toxiques. Car il faut savoir qu’ici, le taux de cancer des poumons est 4 fois supérieur au reste de l’Amérique (les mots du ranger du Visitor Center me disant que l’eau est propre me ferait presque sourire, si le spectacle sous mes yeux n’était pas aussi triste). Des maison délabrées voire en ruines, des vieux camping-cars, des déchets, des meubles défoncés, voici tout ce qu’il reste du mirage Bombay Beach.
Au milieu de cette ville aux airs post-apocalyptiques vivent les 300 derniers habitants dans une ambiance pathétique de résignation (mais sérieusement les gars : cassez-vous !). On a beaucoup hésité à demander à un habitant pourquoi il restait vivre ici… Et finalement on n’a pas osé, peut-être par peur de paraître condescendants ou peut-être simplement car la réponse est évidente : ceux qui vivent ici, délaissés par leur propre pays n’ont pas le choix !
En roulant un peu dans la ville (pas trop envie d’y aller à pied), on constate que les habitants ont fait de grands tas de terre au bulldozer entre eux et cette fichue Mer de Salton, comme pour ne plus la voir et s’en protéger. Ci et là, des panneaux indiquant le nom de rues qui ne verront jamais le jour. Ça serre le cœur de voir ces panneaux, ils sont là comme un vestige d’une belle époque alors vivante et pleine d’espoirs. On s’enfonce un peu plus dans le village et petit à petit une révélation se fait dans mon esprit et j’en parle avec une Alexandra aux yeux rougis et silencieuse face à tout ça. « Je sais ce que ça sent, ça sent les rêves brisés… et la mort ». Alexandra valide. Il faut qu’on parte.
En quittant la ville, on croise la voiture du shérif local au bord de la sortie de Bombay Beach. A le voir, on se demande s’il regarde qui y rentre ou s’il n’empêche pas ces pauvres habitants d’en sortir. Alors je sais, c’est un délire que je me fais tout seul, mais si tu étais là, je suis sûr que tu m’aurais compris.
En partant, je jette un dernier coup d’œil au train immense qui passe lentement devant la ville, il semble narguer les habitants de Bombay Beach en roulant loin d’ici, vers des lieux plus accueillants où ils n’iront jamais. Comme des espoirs et des rêves qui s’évanouissent sous leurs yeux, il s’égraine pour finalement laisser place à un silence épais.
Visiter la Californie insolite : Salvation Mountain
S’il y a un enfer, alors il faut un paradis. Une fois quitté Bombay Beach nous nous donc dirigeons vers Salvation Mountain. Une colline en paille pleine de couleurs criardes crée par Leonard Knight un artiste très croyant. Partout des versets bibliques ou des citations qui t’encouragent à la rédemption. Le contraste de couleurs et d’ambiance avec Bombay Beach et toute la région est incroyable. Franchement la Montagne du Salut ne pourrait pas mieux trouver sa place et son but, qu’au abord de ce chaudron du diable qu’est le Salton Sea. Au début, je n’étais pas très chaud pour y aller, mais Alexandra a bien fait d’insister !
Le lieu est simplement saisissant. Passé le village délabré de Nidland, s’offre à nous le spectacle étonnant de cette colline si colorée. Les God is love sont énormes, sans doute pour rappeler aux locaux que tout n’est pas perdu et que malgré tout, Dieu les aime quand même… Quel endroit étrange ! Entretenu par des passionnés, Salvation Mountain paraît avoir été érigée hier alors qu’elle date des années 90. Cette oasis de couleurs et d’espoir n’aurait nulle part plus sa place qu’ici. Longtemps décriée et vue comme l’œuvre d’un illuminé, Salvation Mountain et maintenant protégée. Il faut bien comprendre que son créateur l’a faite entièrement de ses mains. On parle là de tonnes de paille et d’une quantité toujours plus grande de peinture.
Certains y viennent en quête d’un message divin, d’autres pour prendre des photos et beaucoup pour y méditer. Croyant ou non, l’endroit interpelle. Du soixante-huitard en manque de Coachellea au retraité propre sur lui, on y croise de tout. Une fois exploré les entrailles de la bête dans un silence respectueux, nous reprenons la voiture bouleversé comme après une claque dans la figure. Encore une étape nous attend, on ne peut pas venir d’aussi loin et visiter la Californie hors des sentiers battus sans passer par Slab City.
Slab City, « bye bye California dream » !
Situé à côté de Salvation Mountain, Slab City est pour moi ce qui ressemble le plus à Mad Max sur terre. Sorte de bidonville du désert occidental, Slab n’a de City que le nom. La route en n’est plus une et c’est franchement pas là que tu voudrais crever un pneu (c’est d’ailleurs pour ça qu’on a évité de trop y rouler…). Ordures, mobiles-homes délabrés et sculptures forment un dernier décor étrange dans cette région infernale. Pas si loin de la Cité des Anges (moins de 300 km), nous avons découvert le fond de l’enfer de la Californie. Bien loin maintenant du côté joyeuse communauté vue dans « Into the wild » Slab City a maintenant des airs de gueule bois. Ce sera la fin de notre voyage dans cette Californie étrange, mais pas la fin du voyage introspectif que cela a suscité en nous.
Trop sous le choc pour vraiment débriefer ou écrire, nous nous dirigeons vers le désert de l’Anza-Borrego pour de nouvelles découvertes, bien plus positives cette fois. Pourtant, en partant nous roulons que quelques kilomètres avant de voir d’immenses fumerolles issues de l’usine géothermique locale. Car sous nos pieds, la lave n’est pas loin et tout près une boue bouillonnante s’échappe. Un point commun de plus avec l’imagerie populaire de l’enfer que nous laissons rapidement derrière nous.
À lire sur le blog USA : notre article sur l’Anza-Borrego
Le Salton Sea, c’est visiter la Californie des déchus !
Cet article est vraiment à part à écrire tant il est noir et difficile à décrire. J’ai pourtant réfléchi dans tous les sens, mais je ne vois pas comment mieux te présenter cette région de la Mer de Salton. Le parallèle avec l’enfer peut faire un peu mélodramatique mais franchement, il faut aller le voir pour accepter que les parallèles sont nombreux. Quoiqu’il en soit, je l’ai écrit avec les émotions que cet endroit m’a procuré. J’espère t’avoir fait ressentir un peu de nos sentiments bouleversés qui ont ponctués cette journée à part dans notre tour du monde. D’ailleurs, j’ai également écrit un article sur les coulisses de l’écriture de cet article sur le Salton Sea.
Le but de cet article, n’est vraiment pas de te dissuader d’aller visiter le Salton Sea, mais justement de t’y préparer. Et même si cela n’en a pas l’air, de t’encourager à aller visiter la Californie des déchus, ses entrailles, lors de ton prochain road trip en Californie du Sud. On espère donc sincèrement que toi aussi, tu auras envie de découvrir cet endroit aussi beau que terrible, qui ne laisse pas indemne et t’emmène dans un voyage intérieur !
À lire sur le blog USA : désert californien, 5 lieux à voir
N’hésite pas à nous suivre sur Facebook et Instagram pour plus de photos et d’aventures !
Et si tu épinglais une autre Californie sur Pinterest ?
Je ne connaissais pas du tout l’endroit. Peu attirant aux premiers abords mais ça pique la curiosité!
Coucou Annabelle ! Merci beaucoup pour ta visite sur notre blog ! C’est sûr que ce n’est pas un endroit très connu et qui donne envie, mais effectivement, ça reste un endroit intéressant à visiter ;o)
Encore un très bel article les copains ! Très juste et très touchant. On avait suivi cette étape de votre road trip sur Instagram et ça nous avait déjà pris aux tripes.
Bravo pour y être allés, et surtout bravo pour avoir retranscrit vos émotions aussi bien.
Il faut aussi se rendre compte que les voyages, c’est pas que ce qu’on voit sur Instagram… La vie n’est ni toute rose ni toute belle, et c’est bien de le montrer.
Good job !
Coucou Mélissa ! Merci beaucoup pour ton gentil message ! Ca fait plaisir qu’on ait réussi à transmettre cette émotion, car c’est vraiment ce qu’on a ressenti durant cette journée, ça nous a pris aux tripes… Le plus bizarre, c’est que c’est ce genre d’endroit qui te marque le plus et que tu n’oublies jamais… Le Salton Sea tu le digères pendant des mois finalement !
J’ai adoré lire cet article ! Très bien écrit, et toujours de belles photos, il m’a plongé dans l’ambiance.
J’imagine quand vous avez découvert que la Salton Sea n’était pas un endroit où déguster une glace face à une belle vue ! Mais c’est super que vous y soyez allés quand même !
Hâte de lire la suite de vos aventures 😀
Merci beaucoup Mandy pour ton message ! Oui, on a fait une drôle de tête en effet ! Et ce qu’on ne peut pas vous transmettre c’est cette odeur horrible ! Merci pour ta fidélité ;o)
Cet article je l’attendais ! Non seulement j’ai presque eu l’impression d’y être tant les mots sont si bien trouvés et l’émotion palpable mais j’ai aussi appris plein de choses sur cet endroit tellement à part.
D’habitude on voit souvent des photos de Salvation Mountain mais rien sur Bombay Beach ou encore Slab city. Je ne savais pas non plus que des gens y habitent toujours…
Alors merci pour ce récit très bien écrit et captivant. Je saisis maintenant parfaitement pourquoi et comment cette étape vous a tant marqués. Bravo à vous les copains 🙂
Coucou Céline ! Merci beaucoup pour ton gentil message, il nous a beaucoup touchés ! C’est juste fou de se dire que ça existe dans un pays civilisé et développé… On a l’habitude, malheureusement, de voir des conditions de vie difficiles dans des pays plus pauvres, mais là, en Californie en plus, cet Etat si touristique, et bien ça fait bizarre… On est ravi que l’article t’ait plus et qu’il a répondu à tes attentes ;o)
Hello,
La visite est forcément poignante devant un tel désastre. J’ai eu un moment de révolte en lisant les panneaux que vous avez pris en photos sur le rivage. Non mais sérieusement, c’est quoi cette hypocrisie ? L’eau brune est 100% naturelle, n’ayant pas peur braves gens ! C’est une grosse blague ! Au lieu de fermer les yeux, les autorités auraient tout à gagner à présenter la réalité, faire un exemple de ce désastre écologique…. une vérité gênante… qui amènerait à se poser des questions sur d’autres lieux ?
Hello Olivier ! Merci beaucoup pour ton message qui nous a fait très plaisir ! C’est tellement ça ! Cette révolte on l’a aussi eue sur place ! On était triste, déstabilisé et en colère… Et encore, l’article ne te transmet pas l’odeur horrible ! Mais vraiment une véritable horreur tellement que ça pue ! Le problème, c’est qu’ils ne peuvent rien faire pour ce lac, alors autant nier… C’est vraiment révoltant et quand on a vu que des gens y habitaient, là, ça nous a complètement bouleversés !
Un endroit désespérant mais qui je dois le dire attise ma curiosité. Pour moi, ça symbolise bien un certain visage de l’Amérique: peu de respect pour l’environnement et surtout l’autre façette de l’american dream qui n’est visiblement pas pour tout le monde…
Oui, c’est tout à fait ça. L’american dream qui n’est pas une rêve mais un mirage pour beaucoup là-bas.
Franchement je ne sais pas par où commencer ni comment parler de mes sentiments après cette lecture. J’ai dévoré cet article parce qu’il était très bien écrit et parce que j’ai aimé vivre cette expérience à travers tes mots mais je suis aussi complètement triste et bouleversée qu’une telle catastrophe écologique existe. Me dire que tant d’oiseaux font escale ici et se retrouve piéger dans cet enfer me glace le sang. Je pense sincèrement que si je visite un jour cet endroit, je n’en dormirais pas de la nuit par la suite. Il est possible que j’aurais pleurer pourtant ce n’est pas dans mes habitudes. J’avais déjà entendu parler de Salton Sea avec l’article d’Ariane « Itinéra magica » et cela m’avait déjà laissé de marbre mais avec votre récit en plus de celui que je connaissais déjà me file la nausée. Même cette jolie colline pleine d’espoir ne me fait pas oublier cet enfer. Malgré tout c’est un article qu’il faut lire au moins une fois dans sa vie et qui permet de nous montrer l’envers du décor. On a un monde magnifique oui mais il règne aussi à côté de ça un monde parallèle délaissé et qui empoisonne la planète.
Merci Kiki. Quand on livre un article personnel c’est toujours un peu plus stressant de voir les retours car c’est qqch qui nous touche. Dans cet Amérique déchue, les sentiments se mêlent et pour nous c’était important de les partager. On te conseille cependant la visite pour la mise en perspective des choses qu’elle permet. Un jour, qui sait ?
Je ne m’attendais pas du tout à ça en lisant cet article ! Je ne connaissais pas cette « mer » et je suis vraiment choquée qu’on puisse trouver un endroit pareil en Californie… Comment peut-on dire aux gens qu’il n’y a aucun risque à manger les poissons de la mer de salton ? Au vue de vos photos et de ce que vous décrivez, cela me paraît incroyable !
En tout cas, c’est un article super intéressant. C’est bien de montrer aussi ces aspects moins « glamours » de la Californie, c’est ça le voyage !
Oui, c’est vrai, c’est un scandale ! quand tu es sur place c’est encore plus net et du coup encore plus révoltant.
On est content que tu apprécies de lire notre ressenti sur cet endroit vraiment spécial.
Je trouve cet article très bien écrit et intéressant : oui, il est important de dire que toute découverte n’est pas forcément idyllique en voyage, et qu’on peut être très vite rattrapés par de bien tristes réalités… Ce texte est poignant et m’a touchée : entre tristesse pour les habitants d’un pseudo paradis qu’ils n’auront jamais vu naître, et qui se retrouvent coincés dans un endroit à l’indifférence de tous. Tristes pour tous ces oiseaux et ces poissons qui meurent intoxiqués. Indignée de voir en effet des gens vanter la qualité de l’eau face à ce désastre écologique… Alors je trouve ça bien d’en parler, non pas pour dissuader d’y aller en effet, mais juste pour que des choses comme celles ci ne restent pas ignorées !! Gros contraste avec Salvation mountains en effet ! Merci pour cet article
Merci beaucoup, c’est très gentil et ça nous touche. On a vraiment mis notre cœur dans cet article et quand il trouve un écho vers le lecteur c’est pour nous une victoire et une récompense. Et comme tu le dis, le but n’est pas de dissuader, bien au contraire, mais de sensibiliser et rien de mieux pour ça que d’aller le voir.
Bravo pour cet article qui est merveilleusement bien écrit qui m’a transporté du début à la fin. Vous avez bien réussi à exprimer votre émotion, je finis ma lecture les larmes aux yeux… Pourquoi? Parce que le visage de l’enfer en Californie je l’ai vu moi aussi. A L-A, je rêvais de jolis palmiers et de plages immaculées dans une ville où tout le monde vient chercher …quoi d’ailleurs? Le bonheur? La reconnaissance? L’argent? Et j’y ai vu avant tout ceux qui étaient mis de côté, laissés pour compte. Ca m’a révolté intérieurement, et je crois que l’hypocrisie de cette ville où tout le monde vient photographier « la réussite » tout sourire dehors m’a vraiment blessé, pour ces personnes qui sont par terre, dehors, sous des tentes et dont on ne parle pas. C’est sur, ça fait tache dans le rêve américain…
Les Etats Unis c’est tellement particulier, tellement de mauvaise foi aussi quand tu vois que le président actuel refute l’idée que le réchauffement climatique soit réel… quand tu lis ces panneaux dans ce lac verdatre…
Malheureusement, je ne pense pas que ces gens aient le choix de rester là. Si l’endroit où j’avais construit ma maison, fondé ma famille devenait d’un coup irrespirable, il me faudrait du courage pour m’enfuir et surtout de l’argent… C’est tellement triste.
Merci d’en parler…
Pour Salvation Mountain, je l’avais vu vite fait dans l’article d’Ariane, mais je dois dire qu’aujourd’hui ce contraste ces mots me touchent et me marqueront d’autant plus.
La Californie comme l’enfer sur Terre, c’est si bien trouvé quand on y a mis les pieds… Des chaleurs telles, des localités sous la mer, dans les entrailles de la Terre, et cet immense désert partout…
Heureusement que certains ont convaincus les dieux d’y passer.
Très beau commentaire Lucie. En effet, la course à l’argent parait bien futile une fois confronté à une réalité plus crue qui frappent beaucoup de ceux qui ont cédé au mirage de l’argent facile de LA. Et c’est vrai que les USA on beaucoup a apprendre de ce côté-là.
Salvation Mountain peut aum moins apporter un peu de spiritualité dans ce lieux et sans doute contribuer à éléver les consciences. C’est un bon début.
On est passés aux abords de la Salton Sea en allant sur San Diego mais on ne s’y est pas arrêtés car ça n’avait pas l’air bien engageant. Et à la lecture de votre article, je me dis que finalement on a bien fait car des endroits de ce type, glamour au premier abord, on en a vu ailleurs en Amérique du nord. Je pense par exemple aux rues bondées de toxicos et de sdf à Vancouver ou à Los Angeles… Ou dans la Sierra Nevada, Manzanar et son camp de concentration de la Seconde guerre mondiale. Dès qu’on s’éloigne des sentiers touristiques, on s’aperçoit vite que l’american dream a laissé de côté un bon nombre de personnes ! Quant au problème écologique, c’est en Floride qu’on a constaté que les mentalités n’étaient pas très évoluées sur la question. Par exemple, l’eau des Everglades est polluée et de plus en plus salée, ce qui menace tout l’écosystème… Evidemment ça on ne le dit pas aux touristes (mais s’en soucient-ils réellement de toute façon ?).
En effet, Maud il y a bien des endroits ou la misère humaine est criante. Le Salton Sea et Salvation Mountain ou pour eux un décor et un contraste l’un avec l’autre qui en font des endroits à part selon nous.
Mais c’est le vrai l’American Dream n’est que trop souvent un mirage qui fait bien des déçus… et des victimes.
Quand aux touristes, à nous d’essayer de les informer en souhaitant que cela fasse du chemin chez eux. C’est déjà quelque chose.
C’est drôle… « on a vu sur la carte un gros lac qui s’appelait Salton Sea ou Mer de Salton. On s’est dit “cool, on s’arrêtera manger une glace sur une terrasse »”
J’ai fait la même.. sauf que je n’ai pas vérifié sur Google et j’y suis allé sans savoir 😉
Ouch ! quel choc ça devait être pour toi !!! Tu as ressenti la même chose que nous au final ?
Bien triste histoire …. j’avais entendu parlé de cette « station balnéaire » déchue mais je ne connaissais pas exactement son histoire ! C’est sur que ca change de la Californie que l’on voit dans les catalogues de voyagistes ^^
C’est vrai Florence, une bien triste histoire que vit cet région du Sud de la Californie un peu oubliée. Pourtant elle est très belle et sauvage par endroit. Et Salvation Moutain est vraiment unique même si pour y aller il faut de boucher le nez à cause du Salton Sea juste à côté.
En vivant en Californie j’ai beaucoup entendu parler de cet endroit, et pas en bien. Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller mais j’aimerais bien, si je retourne en Californie je relirai cet article !
C’est vrai que les locaux doivent pas y trouver grand chose de bien et en plus c’est sans solution simple cet endroit. J’ai lu que pour décontaminer le site du Salton se, il faudrait 70 mio de $… tu imagines bien que c’est pas une priorité.
Ça change de voir un article qui ne glorifie pas mais plutôt nous donne un ressenti sur un endroit qui dégage des ondes hors du commun. Vous avez tellement bien décrit vos sentiments face à ce lieu de rêves brisés, j’ai eu l’impression d’y être. Bravo pour l’écriture de cet article, que j’ai adoré lire.
Oh merci Aurore ! C’était important pour nous de le partager et surtout de le partager correctement. On est très heureux de t’avoir fait voyager par ces quelques lignes et on espère en avoir à nouveau l’occasion par nos prochains articles.
Merci pour ce partage, c’est vrai qu’on a l’habitude de lire des articles soit totalement sur les bons côtés de l’endroit soit sur les mauvais mais jamais eu à lire un ressenti aussi réel que le vôtre. C’est simplement extraordinaire en plus l’article est très bien illustré. Si vous avez, un jour, une envie de faire un tour à la Riviera Maya, on se fera un plaisir de vous guider 😉 a bientôt du Mexique
Merci beaucoup pour ce gentil commentaire, ça nous touche, car on veut vraiment faire part de notre ressenti et on est content si cela a fonctionné. D’autant plus qu’avec Salton Sea c’est très particulier… On note si on vient au Mexique, merci pour la proposition en tout cas !
Bonjour, Salton sea est à -90 mètres alors Badwater est sois disant le point le plus bas d’Amérique du Nord avec une altitude de -85,5 mètres !
Bonjour Fabien et merci pour ton passage sur notre blog de voyage ! Oui ça nous avait aussi surpris quand on est allé à Badwater l’an dernier. Et pourtant le Salton Sea peu de gens le connaisse, mais c’est bel et bien à 90 mètres sous le niveau de la mer.
Même si ce sont des mesures qui étaient affichées dans les Visitors Centers des endroits, je viens de revérifier sur internet. Ce sont toujours les même chiffres.
Ce qui est certain, c’est que Salton Sea et Badwater, ce n’est pas le même charme, ni le même attrait touristique ! Mais ce qui est certain aussi, c’est qu’un passage au Salton Sea ne laisse personne indifférent ;o)
Bonjour Fabien ! On se permet d’apporter une nouvelle réponse à ce commentaire, car nous avons effectué des recherches complémentaires sur la Salton Sea (jusqu’aux données topographiques du lac). En fait, l’altitude est de -71 mètres, les -90 mètres sont avec la profondeur du lac. Ce qui veut dire que Badwater à Death Valley est bien le point le plus bas d’Amérique du Nord. Toutefois, Bombay Beach au bord du Salton Sea serait vraiment la ville la plus basse d’Amérique du Nord
Je me suis bcp moins attardée que vous au bord de Salton sea… Mon but était d’aller à salvation mountain et ensuite rejoindre joshua tree NP.
Du coup j’ai moins vu et ressenti les méfaits de ce lac… C’est vraiment ce qui fait office d’habitations au milieu de nulle part qui m’a perturbée par sa pauvreté… à 40 degrés à 8h le matin, il est difficile pour nous avec tout le confort dont nous bénéficions d’imaginer leur quotidien,assez loin de tout en plus… J’ai vu, je n’y retournerai pas… Nous avons été contrôlés au petit poste de douane au retour,sûrement par rapport à la frontière mexicaine très proche…
Très bel article, qui me rappelle de beaux souvenirs (les mauvais côtés font partie du voyageet nous enrichissent de conbaissances) en attendant de pouvoir en créer de nouveaux !
Coucou Sabrina ! Merci pour ton témoignage ! Effectivement, 40 degrés à 8h du matin dans cette atmosphère, ça ne devait pas être évident. Le Salton Sea c’est plus un voyage intérieur j’ai l’impression. A part Salvation Mountain qui pourrait être un point d’intérêt, le reste nous fait juste prendre conscience à quel point ça peut dégénérer quand on ne maîtrise pas les pesticides et autres… On était contents de partir dans l’Anza-Borrego après !
Effectivement, après lecture de votre article, ça concorde à ce que j’avais déjà pu lire par le passé. Les vestiges d’un rêve américain qui se casse la gueule.
Si j’ai vraiment aimé les quelques mois où j’ai vécu à Los Angeles, j’avoue ne pas avoir eu le temps ou les ressources à ce moment pour aller explorer les environs. Votre article permet quand même de bien se faire une idée du lieu car, vous avez, à mon avis, bien retranscrit votre ressenti face à ce lieu en déclin.
Hello Candi, merci de ton message. Il faut dire que le Salton Sea n’est pas l’endroit auquel on pense en premier pour partir en goguette ! A la base, quand on l’avait mis sur notre itinéraire, c’était parce qu’on se disait « chouette un lac »…
Bonjour
Ma compagne et moi nous y étions en 2019 en toute connaisance des lieux puisque nous avions regardé un peu sur internet
Salton sea c’est beau comme paysage mais c’est vrai que c’est bizarre comme impression de désolation
Bombay beach: on adore ce genre de petite ville c’est surtout pour ca que l’on va au état unie
Salvation mountain il faut voir c’est space tout comme slab city incroyable
Merci pour la visite sur notre blog USA ! Le Salton Sea c’est vraiment très spécial et effectivement, on y passe rarement par hasard. Des endroits surréalistes qui existent pour de vrai…