Lors de notre road trip en Californie du Sud, on a eu l’occasion de découvrir le désert californien ou plutôt LES déserts californiens. Cette partie de l’état est plus aride que le nord. Nous quittons les idylliques plages de sable pour plonger dans les terres et un sable d’un tout autre genre : celui des déserts. Et côté désert, ici on est servi avec pas moins de 5 univers bien différents, aussi variés qu’étonnants. Certainement que tu connais déjà les noms des parcs nationaux du Joshua Tree ou de la Vallée de la Mort, mais as-tu déjà entendu parler de l’Indian Canyons, du Salton Sea ou de l’Anza-Borrego State park ? Dans cet article, on va te parler de ces 5 déserts californiens, parfois hors des sentiers battus. Loin de tout, grandioses, superbes et émouvants, on en a savouré chaque minute.
Où se situent ces 5 déserts californiens ?
Les 5 déserts californiens dont on va te parler se situent dans le sud de la Californie, parfois sud-est.
Voici une carte pour te repérer :
Désert de Mojave – petit aparté
Tu as certainement entendu parler du Désert de Mojave. Et peut-être comme moi, tu te demandes où il faut aller pour le visiter. En me rendant sur place, j’ai réalisé que le Désert de Mojave est certes un désert californien (majoritairement sur l’était de Californie), mais qu’il s’étend également sur les états du Nevada et d’Arizona. Il est si vaste (40’000 km2, une taille comparable à celle de la Suisse) que tu le visites sans forcément t’en rendre compte. Pourquoi ? Parce les parcs nationaux de Joshua Tree et de la Vallée de la Mort, par exemple, font partie du Désert de Mojave.
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1. Joshua Tree National Park : le désert californien emblématique
Le parc national de Joshua Tree, c’est la rencontre de 2 déserts : le Désert de Mojave et le Désert du Colorado. Le parc doit son nom à son espèce d’arbre emblématique qu’elle abrite et protège : l’arbre de Josué (le Yucca brevifolia). Cet arbre, tu le vois et le retrouves partout. Et si tu veux faire vraiment local, il faut appeler ce parc le « J-Tree ».
Moi, j’étais super heureuse de voir ces arbres, enfin ! Depuis toujours ils me fascinaient. Pourquoi ? Aucune idée ! Pierre, quant à lui, n’était pas trop enthousiaste. Je le cite : « enfin, oui, ils sont sympas ces arbres… ». Lui, il était complètement fasciné par la géologie du parc, avec des rochers aux formes étranges qui remontent à plusieurs millions d’années. Bon, c’est Pierre l’aficionado en géologie, pas moi. Finalement, quelle que soit la raison qui te donne envie d’aller visiter Joshua Tree, tu ne seras pas déçu/e.
Comment visiter Joshua Tree ?
Selon notre expérience, forgée par les visites de nombreux parcs nationaux aux USA, c’est tout d’abord en les sillonnant tranquillement par la route que tu savoures le plus. Rien de tel qu’une scenic drive typique pour te mettre dans le bain. Bien au chaud dans ta voiture (on était en janvier et il y avait une petite brise fraîche…), ou dans la fraîcheur d’une climatisation en été. Au grès de tes envies et des paysages, tu peux t’arrêter pour un stop photo ou juste contempler. Dans le calme du matin, c’est un régal !
La petite anecdote pas très importante :
Pour la petite histoire, nous avons visité le Parc national de Joshua Tree en plein shutdown. C’était disons, intéressant… et gratuit pour le coup. Qui dit Shutdown dit pas de rangers, pas de Visitor Center (on est passés par l’entrée ouest) et pas de toilettes ouvertes et encore moins nettoyées. Or, on avait 2 soucis en arrivant au parc : 1) besoin de passer par les wc (vu leur état, on a abandonné) et 2) une voiture qui biberonnait goulument son essence au lieu de la siroter avec parcimonie.
Dans un désert, c’est tout sauf une bonne nouvelle et quand il est déserté de tous les rangers qui pourraient te venir en aide, ça en devient même carrément flippant. La grande question du jour : « Allait-on se retrouver en panne d’essence en plein désert californien sans personne pour nous aider et sans réseau ? ». Heureusement non, ça a tenu de justesse grâce à une conduite toute en douceur et un serrage de fesse intensif, qui, c’est bien connu rend plus léger et donc consomme moins…(on a compris que plus tard, que la voiture était sur le mode de consommation non économique).
Que faire dans le désert du Joshua Tree ?
Habituellement, quand on visite des parcs, on va au Visitor Center. Aux USA, les Visitor Centers, c’est un incontournable pour nous. Tu y ressens toute l’atmosphère des lieux et surtout : il y a des wc ! En plus, on y trouve des petites expos très intéressantes sur le parc, ainsi que des rangers pleins de bons conseils. Mais il a fallu faire sans. On s’est donc lancé sur la base de mes faibles recherches préalables et aussi un peu grès de nos envies. On dit que la vie commence là où s’arrêtent les plans, non ? Alors cette journée on allait la vivre à fond !
Ce désert de Joshua Tree offre beaucoup de possibilités de randonnées. C’est également un terrain de jeu renommé pour l’escalade. Voici ce qu’on te conseille de faire :
- Scenic drive : une route d’environ 150 km qui va du nord-ouest au sud. Comme son nom l’indique, elle offre de très beaux points de vue. Une belle visite sans se fatiguer et de nombreux spots photos.
- Hidden Valley Trail : 1,5 km boucle / env. 45 minutes / facile. Sympathique petite balade à travers les rochers de granit ; « hidden » veut dire caché et tu découvriras grâce à des panneaux, que c’est là où se cachaient les voleurs de bétail à l’époque du Far West.
- Arch Rock Trail et White Tank Granite : une balade au milieu du granite pour voir une belle arche naturelle / 2 km en partie en boucle / env. 1h / facile, bien qu’il faille à un moment grimper sur un rocher ce qui ne plaira à ceux qui, comme moi, on le vertige.
- Skull Rock : le rocher en forme de crâne est à côté de la route, mais tu peux également faire une balade sur un sentier en boucle de 2,7 km environ. Peu de dénivelé. Tu marches essentiellement dans le sable et les herbes sauvages. Comme ce rocher est célèbre, en saison, c’est tout sauf désertique.
- Cholla Cactus Garden : une boucle de 500 mètres / 30 minutes / facile. Pour résumer : des cactus ! des cactus et des cactus par milliers ! Un champ de cactus Cholla à perte de vue dans un paysage désertique juste splendide, bref mon paradis (et le cauchemar de Pierre qui traite les photos, car j’en ai fait 500 !). Attention ! C’est aussi un endroit où il y a beaucoup d’abeilles qui butinent gaiement les fleurs des Chollas. Ici, le monde entier est un cactus et il est impossible de s’assoir.
Le Visitor Center donne normalement une carte, là, il a fallu qu’on se débrouille avec la capture d’écran prise sur internet : carte du parc Joshua Tree.
Activités avec guide dans le désert du Joshua Tree : consulter les activités disponibles au Joshua Tree
Les points de vue au Joshua Tree
Même si le désert de Joshua Tree n’est pas le parc réputé pour ses vues, il y a quelques lookouts qui valent la peine :
- Keys View : vue superbe sur un endroit de la Californie moins visitée et désertique ; tu vois la Vallée de Coachella, la faille de San Andreas, au loin le Salton Sea (à ce moment-là, on croyait encore qu’on allait pouvoir se manger une glace au bord du lac…), et même le Mexique ! Tu vois également le Mount Gorgonio et le Mount San Jacinto, 2 hauts sommets de Californie (plus de 3’000 mètres).
- Pinto Basin Road : ce n’est pas un point de vue, mais en nous rendant au Cholla Cactus Garden, on s’est plusieurs fois arrêtés sur la route, car la vue sur le désert était absolument magnifique. C’était la première fois qu’on voyait ce genre de paysage !
Avec ces visites qu’on a faites sans se presser en 1 journée, tu vois tout ce que ce désert californien peut offrir : les arbres yucca, les curiosités géologies aux formes improbables, les cactus Cholla et des paysages rudes, mais de toute beauté.
Infos pratiques pour le désert de Joshua Tree
- Prix d’entrée : USD 30 par voiture ; inclut dans le pass America the Beautiful
- Station essence : faire le plein à Yucca Valley, car il n’y a pas de station dans le parc.
- Manger/boire : il n’y a rien à disposition dans le parc ; il faut tout anticiper.
- Temps de visite : 1 journée pour une visite « normale »
- Situation : sud-est de la Californie, à 60 km de Palm Springs, à 210 km de Los Angeles
- Quand visiter : Si possible éviter l’été où c’est vraiment le cagnard. De juin à septembre, les températures dépassent facilement les 30 degrés à l’ombre… mail il n’y pas d’ombre. Notre visite s’est déroulée mi-janvier. Il faisait frais le matin et agréable l’après-midi.
- Véhicule : les routes à prendre pour visiter Joshua Tree sont carrossables, donc une 2 roues motrices suffit.
- Points d’intérêts : le yucca, les roches, les cactus Cholla, l’escalade.
- Notre hôtel : Best Western Plus Palm Desert Resort. Très confortable et offre des copieux petits-déjeuners pour ou journée de visite. Tu peux réserver ici : logements à Palm Desert.
2. Vallée de la Mort/Death Valley National Park : le désert californien de l’extrême
Si tu visites uniquement la Californie, les paysages désertiques de la Vallée de la Mort te paraîtront dingues, surréalistes, lunaires. Les « wouah » fusent de tous les côtés. En revanche, si comme nous, tu visites le parc national de la Vallée de la Mort, après 1 semaine à crapahuter dans le nord du Nevada lors d’un road trip dans l’Ouest américain, tu trouveras ce parc beau, mais sans plus. La région ressemble énormément aux paysages désertiques du nord du Nevada, dans le relief et les couleurs. Cependant, le côté exceptionnel de la Death Valley réside dans le fait que son altitude est de 85 mètres en dessous du niveau de la mer et ça, ça change tout.
Notre visite dans ce désert californien hors norme a été particulière (oui, encore ;o)). Ce jour-là, un vent à décorner les bœufs était de la partie. Au moins à 100 km/h, qui masquait pourtant à peine les 45 degrés ambiants. En fait, être dehors était difficile et très désagréable, c’était comme être agressés par un sèche-cheveux géant pointé sur son visage et chargé de poussières. Ça coupait la respiration et on faisait souvent un pas en avant et 2 arrières. Les prises de vue pour des photos étaient sportives ! Va faire une mise au point dans de telles conditions… On devait se battre pour tenir l’appareil photo au milieu des rafales, avec en plus la crainte qu’il soit endommagé par le sable.
C’est dans ces conditions dantesques que nous avons visité le désert de la Vallée de la Mort. Est-ce que c’était une façon pour lui de nous laisser un souvenir impérissable, alors qu’on venait de se dire qu’on n’était pas si dépaysé du Nevada ? Ce qu’on sait en tout cas, c’est que la région nous a frappés par la rudesse de ces conditions. À 10 km à peine de la Death Valley, le temps est calme et la température plus basse de 20 degrés ! C’est un vrai choc de voir tout à coup la nature devenir aussi hostile. La Vallée de la Mort porte vraiment bien son nom et gare à qui la sous-estime.
Ajoute à ceci le fait qu’il y avait eu des crues et des orages violents, qui ont détruits des routes et tu comprendras qu’une halte climatisée au Visitor Center de Furnace Creek était la bienvenue pour faire le point. Nous avions prévu d’aller en direction de Scotty’s Castle, Ubehebe Crater et Grapevine, mais à cause des coulées de boues, nous avons dû revoir nos plans.
Que faire dans le désert de la Vallée de la Mort ?
On est arrivé en voiture par Beatty, vers 15h. On voulait éviter les heures les plus chaudes de la journée (ha ! ha ! ha !). Voici ce que nous avons fait dans ce magnifique désert californien de la Vallée de la Mort :
- Mesquite Sand Dunes : un endroit très photogénique avec des dunes de sable clair en plein désert. Pas étonnant qu’elles aient servi de décors à la Guerre des Étoiles. Attention, il n’y a pas de sentiers balisés. Donc, tu pars dans les dunes à l’arrache. Grimper des dunes c’est déjà coton, mais avec un vent de fou et une chaleur de malade, ce n’était pas très agréable… disons que le côté désert, tu l’expérimentes à fond là… On le redit, prévois assez d’eau et un chapeau (enfin, s’il ne s’envole pas).
- Artists Palette Drive : une route scénique qui fait une boucle à sens unique de 14 km, au milieu des badlands et collines colorées par les minéraux (ce qui a fait le plaisir de Pierre) : fer, manganèse, etc. donnent des couleurs rouge, jaune, rose, orange, etc. Le seul regret de cette boucle, c’est que ça va trop vite dans le sens où les voitures sont les unes derrière les autres. Du coup, tu peux difficilement t’arrêter pour faire des photos (en tout cas, la voiture derrière nous s’énervait beaucoup parce qu’on était lents… oui, mais on ne voit pas ça tous les jours non plus ! #slowtravel les gars !).
- Devil’s Golf Course : un lac salé et asséché, ce qui donne un sol croûté, avec du sel cristallisé, sympa, mais à notre avis, si tu es court dans ton timing, tu peux t’éviter ce détour.
- Badwater, l’incontournable : alors là, on pourrait écrire une BD sur notre escapade à cet endroit… On a détesté et en même temps, maintenant on se marre en y repensant. C’est un des grands points d’intérêt incontournable de la Vallée de la Mort. Cet immense lac salé asséché est le point le plus bas d’Amérique du Nord à -85.5 en dessous du niveau de la mer. Imagine 50 degrés au soleil et un vent de face à plus de 100 km/h… On n’arrivait pas à avancer et le sol blanc éclatant nous grillait les yeux malgré nos lunettes de soleil, l’horreur ! Sur le moment en tout cas… Maintenant, on trouve génial d’avoir vécu ça ! C’était intense.
- Badwater Road : juste rouler sur cette route t’en mettra déjà plein les yeux !
- Badland Loop à Zabriskie Point : boucle de 4 km au milieu des badlands (tu peux si tu le souhaites continuer sur Golden Canyon, mais on ne l’a pas testé).
- Rhyolite Ghost Town : c’est aux portes de l’entrée Est de la Vallée de la Mort ; si tu viens du Nevada, un stop très sympa, au milieu des sculptures du Goldwell Open Air Musuem.
Activités avec guide à faire dans le désert : consulter les activités dans la Vallée de la Mort.
Les points de vue de la Vallée de la Mort
- Zabriskie Point : le point de vue le plus connu de la Vallée de la Mort ! Arrêt photo incontournable. Très répandu pour le lever de soleil, mais il y a également beaucoup de candidats pour le coucher de soleil.
- Dante’s View : on voit bien la vallée depuis ce point de vue, surtout la partie Badwater.
- Golden Canyon : on n’a pas réussi à faire la balade, à cause du vent qui nous projetait en bas de la colline. Y monter était une épreuve de force, mais y rester était encore pire (on a mangé du sable…). Cela dit, c’est très beau.
- Death Valley National Park Information Area : en venant de Beatty sur la Daylight Pass Road, il faut t’arrêter au petit parking, avec un tableau d’information. La vue sur le désert de Death Valley est vraiment impressionnante et lunaire.
Infos pratiques pour le désert de la Vallée de la Mort
La Vallée de la Mort est un désert imprévisible et surprenant. C’est vraiment l’humain qui doit s’adapter aux éléments (vent, chaleur, crue, etc.). Dans ce désert californien plus qu’ailleurs, il faut absolument tenir compte des remarques des rangers. Ce parc national porte bien son nom.
- Prix d’entrée : USD 30 par voiture, inclut dans le pass America the Beautiful
- Station essence : à Furnace Creek, dans le parc ; mais on te conseille d’arriver dans le parc avec le plein d’essence pour être tranquille.
- Boire : il faut vraiment avoir des réserves d’eau dans la voiture (on avait acheté un pack de 6 juste avant)
- Temps de visite : une demi-journée ou plus selon les conditions sur place et les routes ouvertes.
- Quand visiter : éviter l’été où je ne préfère pas imaginer la température. Nous y étions en octobre et c’était encore très, très chaud. Printemps et automne sont certainement de bonnes périodes pour ce désert californien extrême.
- Véhicule : notre 2 roues motrices a suffi pour nos visites, toutefois, fais très attention à bien ménager ta voiture et éviter de mettre la clim au max, cela évite que le véhicule surchauffe et les chocs thermiques qui rendent malade en entrant et sortant de la voiture.
- Points d’intérêts : le désert, les dunes de sable, un désert de sel, les roches multicolores.
- Notre hôtel : Best Western Pahrump Oasis (nous partions sur Las Vegas après), tu peux réserver ici : logement à Pahrump.
3. Indian Canyons : le désert californien rafraîchissant
On était dans un diner de Palm Springs en train de savourer un milkshake au chocolat et on se demandait quoi visiter. Et là, on trouve des infos sur Indian Canyons, qui ne se situe pas loin. On avait une partie de l’après-midi à disposition, alors on a foncé !
Cet endroit est un réel coup de cœur. Un désert remplit d’oasis et des palmiers californiens, appelés California Fan Palm (ou palmiers habillés ou palmiers à jupon ou le palmier Chewbacca). Il y règne une paix et une douceur du paysage assez unique. Il faut y passer un moment et marcher à l’ombre rafraîchissante de ses palmiers, en écoutant couler un ruisseau pour se laisser gagner par sa sérénité. La plupart des terres de ce désert appartiennent à la réserve indienne d’Agua Caliente.
Que faire à Indian Canyons ?
Indian Canyons offre énormément de randonnées à faire. C’est d’ailleurs le meilleur moyen pour visiter ce désert un peu particulier. En un après-midi, nous avons eu le temps d’effectuer une belle randonnée qui nous a beaucoup plus et de voir quelques points intéressants avec la voiture.
- Andreas Canyon Trail : boucle de 2 petits km, entre palmiers californiens, oasis, rochers, mortiers de roche (des premiers peuples) et sycomores. Tu verras la différence flagrante de température quand tu arrives dans les oasis, il y fait bon frais. Ces oasis sont un véritable contraste avec le désert alentour. La randonnée suit la rivière Andreas Creek, Andreas Canyon est la 2e plus grande oasis de palmiers californiens au monde.
- Murray Canyon : depuis Andreas Canyon, tu peux prendre le chemin de Murray Canyon, qui est également accessible aux chevaux. C’est plus plat et répétitif, cela dit tu profites bien des paysages désertiques. Ici, les villes et leur agitation te semblent si lointaines… On s’est aventuré sur Murray Canyon et au bout d’un moment on a fait demi-tour. C’était vraiment la balade pour le plaisir.
Un regret qu’on a, c’est la randonnée de Palm Canyon. Il s’agit d’une balade au fond du canyon, au milieu des palmiers californiens, des cactus, ainsi que d’une faune et flore très riche. En 2e partie d’après-midi, ce canyon est complètement dans l’ombre, vu qu’il est assez encaissé. Comme nous y étions un après-midi de janvier, on s’est contenté de l’observer depuis le Trading Post. Si tu prévois de passer une journée à Indian Canyons, commence par cette randonnée et tu pourras tranquillement profiter des environs durant l’après-midi.
Infos pratiques pour le désert d’Indian Canyons
- Prix d’entrée : USD 9 par personne (mais ça peut changer)
- Temps de visite : vu notre expérience, on te conseille 1 journée, afin de faire une petite randonnée et avoir le temps d’aller marcher dans Palm Canyon
- Situation : à 8 km de Palm Springs
- Point d’intérêts : les palmiers californiens, les oasis, traces des Indiens des siècles passés.
- Notre hôtel : Best Western Plus Palm Desert Resort, tu peux réserver ici : logements à Palm Desert
4. Anza-Borrego State Park : le désert californien méconnu
On peut dire que ce désert californien est un géant, vu que l’Anza-Borrego est le plus grand parc d’État de Californie et le 2e plus grand des USA, après l’Alaska. Et pourtant, le désert de l’Anza-Borrego est très peu connu et hors des routes touristiques.
Ce désert a été un vrai coup de cœur en ce qui nous concerne. On a passé 2 nuits à Borrego Springs, dans un silence revigorant, loin de tout, au milieu d’un paysage fait de caillasse et aride. Le désert quoi !
L’Anza-Borrego fait partie du Désert du Colorado, mais pas que. Si c’est un sujet qui t’intéresse, au Visitor Center, il y a une expo qui explique la géologie et les origines de l’Anza-Borrego.
Quand tu vois ce désert, de prime abord, tu ne comprends pas vraiment ce qu’il y a d’intéressant : il semble essentiellement plat avec des montagnes au loin. Mais quand tu t’approches, tu vois les profonds sillons que l’eau a tracés, il y a fort longtemps. Résultat : badlands et slot canyons (canyons fendus) à gogo. Ajoute à cela les couleurs caractéristiques de ce désert californien qui vont du rouge au rose en passant par les jaunes. Une merveille !
Que faire dans le désert californien de l’Anza-Borrego ?
Idéalement, il faudrait avoir un véhicule à 4 roues motrices pour visiter ce désert, cela te permettrait d’avoir accès à bien plus de points de vue et de randonnées. De notre côté, nous l’avons visité avec un SUV 2 roues motrices et nous avons tout de même été très satisfaits de ce que nous avons vu :
- Visitor Center : creusé dans la roche, il est important d’y passer pour prendre des infos ; la petite expo est très intéressante
- Natural Trail du Visitor Center : une petite balade d’une heure, juste à côté du bâtiment, sur la faune et la flore locale. C’est magnifique en fin de journée, avec les montagnes qui gagnent en couleurs. Un spot photo qui vaut le détour.
- Palm Wash Slot Canyon : randonnée de 6 km (aller-retour) qui mène dans les slots canyons, avec des vues sur les badlands, très chouette ! À notre Avis, la plus belle randonnée du coin.
- Borrego Springs : la seule et unique ville de l’Anza-Borrego et la seule ville 100% enclavée dans un parc d’état. Pour encore plus se distinguer des autres villes américaines, elle a acquis le statut de « réserve internationale de ciel étoilé ».
- Galleta Meadows : des sculptures géantes qui sortent de terre, très photogéniques. De l’art dans le désert, pour une exposition qui ne ressemble à aucune autre.
- Font’s Point : uniquement pour les 4 roues motrices, le point de vue le plus célèbre du parc
Activités guidées disponibles : consulter les activités dans l’Anza-Borrego.
Infos pratiques sur le désert de l’Anza-Borrego
Pour ce désert en particulier, il nous semble judicieux de bien rappeler une règle de sécurité vitale : ne pas s’éloigner des chemins ! Ici plus qu’ailleurs, on se perd très vite et le soleil fait le reste.
- Prix d’entrée : gratuit, certaines parties peuvent être payantes
- Station essence : à Borrego Springs, rien dans le parc
- Manger/boire : supérette et restaurants en ville, rien dans le parc ; prends beaucoup d’eau avec toi !
- Temps de visite : 2 nuits minimum
- Situation : sud de la Californie, à 140 km de San Diego, 250 km de Los Angeles
- Quand visiter : éviter l’été, qui est la basse saison ; en janvier c’était très agréable (même si la chaleur monte vite en journée). Sinon au début du printemps, le désert se pare de fleurs.
- Véhicule : idéalement 4 roues motrices pour avoir accès à plus d’endroits ; sinon un SUV 2 roues motrices permet déjà une belle visite
- Points d’intérêts : slot canyons, badlands, cactus Cholla, les œuvres d’art à ciel ouvert, les étoiles
- Logement : au Borrego Springs Resort and SPA, tu peux réserver via ce lien : logement à Borrego Springs.
À lire sur notre blog USA, l’article complet sur ce désert californien : Anza-Borrego Desert State Park
5. Salton Sea State Recreation Area : le désert californien désolé
Qu’on te le dise tout de suite, une visite au Salton Sea, c’est surtout un voyage intérieur, une leçon de vie. Le Salton Sea, c’est le lieu des rêves brisés et toi tu y viens en spectateur. Jadis oasis prisée des Californiens, qui fuyaient les villes pour s’y rendre en masse et profiter des joies de cette mer intérieure apparue aussi soudainement que providentiellement. Aujourd’hui, tu ne peux que constater les dégâts. Alors certes, les paysages sont beaux. Un lac, un désert, ce n’est pas vilain, mais l’atmosphère lui te ramène tout de suite à la réalité. Les rêves de grandeurs ont quitté la région, tout comme la plupart des gens. Et pour ceux qui restent, la vie n’est pas rose.
Tu dois te dire qu’on ne vend pas du rêve là, c’est vrai. Pourtant, le Salton Sea on ne l’oubliera jamais et encore maintenant quand on en parle, la gorge se serre. Une leçon de vie on te dit !
Même si maintenant, il y a de plus en plus de reportages qui parlent du Salton Sea, ce lieu reste hors des sentiers battus et peu touristique. Tu as vu le nom ? Salton Sea Recreation Area… vivre dans le déni ça te dit quelque chose ? Ici, on a sonné la fin de la « recréation » depuis bien longtemps.
L’histoire de ce désert californien pas comme les autres
La Mer de Salton a été créée par le fleuve Colorado lors d’une grosse crue et est un lac salé dit endoréique (= le lac ne se déverse pas, mais garde l’eau dans une cuvette fermée). Il y a fort longtemps, il y avait une mer à cet endroit qui a disparu. La topographie des lieux était idéale pour qu’un lac s’installe à la suite d’une crue. D’ailleurs, le Salton Sea se trouve à 71 mètres en dessous du niveau de la mer.
Plage, oiseaux migrateurs, boom immobilier, lieu de vacances couru par les Californiens, tout était là pour une énième success-story à l’américaine. Ce sont d’ailleurs des photos que tu verras au Visitor Center : station balnéaire prisée, maison de vacances, hôtels, etc.. Mais voilà, quand tu as la guigne… Pour commencer, la main-d’œuvre a commencé à manquer. Située en pleine Vallée Impériale dans le désert californien, on peut dire que l’endroit est relativement isolé. Ensuite, les infrastructures déjà en place sont inondées par une nouvelle montée des eaux. Le coup final est porté par les pesticides agricoles. La Mer de Salton est approvisionnée par de l’eau polluée à outrance. Pour rappel, ce lac est une cuvette fermée, donc elle a ce triste privilège de conserver ce qu’elle reçoit. Au fil du temps, avec l’évaporation et les cycles naturels, tu obtiens un concentré d’eau très salée et particulièrement polluée. Les oiseaux continuent à venir chercher de quoi manger et boire, faute d’autre plan d’eau dans la région. Résultat : les gens toujours présents et les oiseaux crèvent dorénavant à petit feu (désolée du terme, mais là, on se permet d’utiliser des mots aussi forts).
Que faire dans le désert du Salton Sea ?
Malgré tout, il y a à voir à faire. Vu l’état des lieux, on pourrait se dire que c’est du voyeurisme, mais ce n’est pas notre avis. Il faut être ouvert à ce lieu, aussi pourri soit-il. Et dire qu’on espérait manger une glace au bord du lac ! On était loin de se douter. Cet endroit nous a chamboulés, complètement. On a réalisé la chance qu’on avait de ne pas vivre ici. On a aussi réalisé ce que peut devenir un endroit quand on fait fi de certains aspects écologiques élémentaires. Les pesticides c’est la mort ! On le sait depuis toujours, bah là, t’as la version en live. Qu’est-ce qui nous dit que dans le futur, il n’y aura pas beaucoup plus de Salton Sea dans le monde ?! Bref, c’est vraiment un moment introspectif, propice à la prise de conscience. Voici 5 endroits à voir dans cette région désertique californienne :
- Route 111 : rouler sur cette route procure une étonnante sensation de liberté. Le paysage est beau et ne laisse rien paraître. Tu profites bien de cette partie de la Vallée Impériale.
- Visitor Center : ça vaut le coup d’œil, car il y a beaucoup d’informations sur les lieux et une petite balade autour te met bien dans l’ambiance (attention, ça pue !). C’est possible que les gens du Visitor Center ne voient pas vraiment où est le problème au Salton Sea…
- Bombay Beach : complètement désolé… j’ai cru que c’était une ville fantôme, et bien non ! Des gens y vivent dans une atmosphère qui a quelque chose de post-apocalyptique.
- Salvation Mountain : complètement surréaliste à trouver ici, mais en même temps, pas tant que ça. Rien de tel que de toucher le fond, pour avoir de puissants messages d’espoirs qui fleurissent non ? Cet endroit est l’œuvre de Leonard Knight, les œuvres sont faites de paille et d’argile.
- Slab City : là tu sens que le fond est touché. À la base, je m’étais dit « tiens une ville, on pourra se boire un truc »… euh… Slab City c’est plutôt Mad Max dans le genre.
Infos pratiques pour visiter le désert de Salton Sea
- Prix d’entrée : gratuit
- Station essence : on a fait le plein à Palm Desert, sinon à Niland (si c’est toujours ouvert), juste avant Salvation Mountain
- Manger/boire : autant avoir quelque chose avec toi…
- Temps de visite : une demi-journée
- Situation (depuis Salvation Mountain) : sud de la Californie, à 135 km de Palm Springs, à 250 km de San Diego et 118 km de Borrego Springs
- Quand visiter : comme tous les déserts californiens, mieux vaut éviter l’été (où l’odeur doit être encore plus forte !)
- Véhicule : ce sont des routes goudronnées, donc tout véhicule
- Points d’intérêts : Salvation Mountain, Bombay Beach, le bord du lac, la route 111.
- Notre hôtel : Borrego Springs, la visite du Salton Sea s’est faite entre notre étape de Palm Desert à l’Anza-Borrego. Tu peux réserver via ce lien : logement à Borrego Springs.
À lire sur notre blog USA, l’article complet : notre visite au Salton Sea.
Plus d’articles sur notre blog USA
Si tu as lu cet article sur les déserts californiens, c’est que tu es déjà bien tenté/e par un voyage aux USA ! Voici quelques articles qui pourront t’intéresser :
- Road trip en Californie du Sud
- Road trip en Californie du Nord
- Road trip dans l’Ouest américain
- Visiter les parcs nationaux de l’Utah : article à venir
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