Avis au lecteur : le récit ci-dessous est entièrement basé sur des faits réels lors de nos voyages et city trip, certains dialogues ont été romancés afin de permettre une meilleure compréhension des évènements et fluidifier la lecture. Toute ressemblance avec une situation déjà rencontrée serait loin d’être anodine.
Prologue
D’habitude on n’entend pas parler de moi, je fais ce pourquoi on m’a emmené et fin de l’histoire, mais là il y a de l’abus !
Récemment, j’ai pris un vol jusqu’en Sicile, puis une voiture et 2 bateaux, il faisait chaud j’te raconte même pas…
Arrivé à Stromboli, ma destination finale, crois-le si tu le veux mais une ascension de 1’000 mètres par plus de 30 degrés m’attendait. J’ai vite compris que c’est pour ça qu’on m’avait fait venir… après tout Pierre & Alexandra avaient investi sur moi, je les ai même entendus dire que j’étais « parfait pour ça ». Et là, non-seulement j’ai rien vu de l’ascension mais en plus j’ai été complètement oublié ! Pas une pensée pour moi, rien !
Pensant que mon heure viendrait, j’ai fini par redescendre après que tout le monde se soit extasié devant les éruptions nocturnes du volcan.
Les jours ont passé, on a repris bateaux, voiture et avion. Je suis resté tranquillement à l’arrière… Zen… Et là, l’enfer : on rentre à la maison et je me retrouve « placardisé ». Sérieux !? Un vrai mobbing j’te dis !
Bis repetita
Un beau matin, 2 mois plus tard tout recommence. J’existe à nouveau. J’entends à nouveau que je vais partir en voyage, que je serais indispensable pour je cite : « Combler les caprices de Pierre après l’atterrissage » bla bla bla, tu connais les blogueurs voyage, jamais avares de mots. Voiture, avion, minibus me voici à Naples (eh oui, moi j’dis Naples et pas Napoli !). Les 2 tourtereaux ont bien visité, bien profité, bien mangé, voilà voilà… Et moi ? Rien, niente ! J’ai vu la chambre d’hôtel et c’est tout. Ils m’ont, je cite à encore, « Oublié », mais oui…
Bref, à nouveau retour, minibus, avion, voiture tranquillement à l’arrière… Zen toujours… Mais un peu rabougri il faut bien l’avouer.
Alors là j’imagine que tu te dis que c’est maintenant que je pousse mon coup de G… Enfin que je fais gentiment remarquer mon agacement, eh bien non, ce ne sont pas des mauvais bougres après tout. Pourtant tout a repris : placardisé, ignoré, oublié, ils ont même ri en me voyant !
Et récemment, c’est reparti : « Oh tiens, on va te prendre avec nous à Lisbonne », « Tu as déjà pas mal voyagé » et puis « Tu seras super utile à Lisbonne » et là j’y ai vraiment cru. Tu aurais fait quoi toi ? Ouais je sais, ben moi je n’ai pas pu résister, alors j’y suis allé. Et là tout a changé, j’ai vu du pays, j’ai partagé de supers moments avec eux, génial ! NON, évidemment tout a recommencé comme avant… (avion, minibus, hôtel). Je reste dans la chambre d’hôtel, avec de temps en temps un petit regard de leur part, rien de plus… Quand ils reviennent dans la chambre, ils me disent qu’ils m’ont « Oublié avec tout ce qu’il y à voir », « Faut nous comprendre », mais bien sûr ! On part à 4h30 du mat’, pour prendre un vol de 2.5 heures, tout ça pour rien ? Non cette fois-ci c’est trop !
Une fois à la maison, il va bien falloir qu’ils s’occupent de moi, ça ne peut plus durer. De toute façon, je suis au bout, et mon Migros Data vient à échéance… Ah oui au fait, j’ai oublié de me présenter : je suis… LE paquet de fruits secs qui se fait trimbaler depuis 6 mois dans la valise à roulettes de Pierre & Alexandra !
Droit de réponse de Pierre & Alexandra de On holidays again
On s’est planté et on a laissé traîner ce paquet dans notre sac, mais on peut te dire qu’après un trek comme celui du Stromboli on a plutôt envie d’eau fraîche que de fruits secs bien chauds et collants.
Ensuite à Napoli, il y avait des pâtisseries et du Nutella partout. Tu aurais vraiment mangé des fruits secs, toi ?
Enfin pour Lisbonne, on est parti entre amis et on est tous les 5 tombés raides des pastéis, ces petites tartes à la crème encore tièdes avec de la cannelle et du sucre glace. Franchement fruits secs rabougris ou pastéis, c’était vite vu.
Tous cela se fini bien, devant l’urgence du Migros Data, on a mangé le paquet avant d’aller faire un peu de sport, il a donc parfaitement rempli sa mission et tu ne devrais plus entendre parler lui.
On a beaucoup ri, en voyant le paquet mais c’était sans méchanceté, on pensait juste qu’il avait au moins 7’500 km de vol.
Ne te moque pas, nous sommes sûrs que toi aussi tu as des histoires du genre, qu’on serait curieux de connaître !
J’ai adoré ce petit récit. Je dois avouer que, pendant toute la lecture, je pensais que c’était l’histoire d’une valise. En tout cas, c’était un récit vraiment original. Je crois que votre paquet de fruits secs a plus d’heures de vol que moi. 🙂
Hello Luanne ! Merci pour ton message. C’était le but qu’on mette le doute ;o) on est contents que ça ait marché ! C’était un paquet de fruits pas comme les autres, qu’on a dû finir par manger…
C’est mission réussie ! J’ai beaucoup aimé l’originalité. Bravo.
Merci Luanne !
Merci pour la rigolade ! Pendant tout le texte je me suis dis « Mais qui est ce qui parle, qui ont ils osé laisser » ! Heureusement ce n’était pas une personne 😀
Hello Ingrid ! Ha ! ha ! Tu nous as fait rire avec ton commentaire en pensant qu’on avait oublié quelqu’un. On a imaginé la scène, c’était marrant, mais oui heureusement il ne s’agissait que de nos fruits secs ! A chaque fois qu’on ressortait ce paquet de nos valises, ça nous faisait marrer, d’où l’article ;o)